"OUAIS, ALLEZ PIQUER UN GIGOT D'AGNEAU AUJOURD'HUI !" (un agneau entier serait trop demander, mais vous êtes pardonné) . . . ARNI (agneau) KLEFTIKO (volé) est le nom de ce plat. Je peux presque imaginer la scène : moi en train de voler un agneau d'une ferme à la campagne et ramener la pauvre bête à mon appartement parisien en bus, train, métro ... Un pilote pour une nouvelle série télé urbaine/rurale /culinaire /comique ?!
Le nom fait référence aux Kleftes (ou Klephtes) qui étaient des rebelles qui se réfugiaient dans les montagnes et étaient considérés comme des bandits ou des voleurs pendant l'occupation de la Grèce par l'Empire Ottoman du 15ème au 19ème siècle. Les «kleftes» volaient des agneaux ou des chèvres et les faisaient cuire lentement sur des braises chaudes enfouies sous terre dans des pots en argile pour éviter d'être découverts et arêtes dû aux traînées de fumée et les odeurs alléchantes.
C'est la VERSION #3 des recettes de gigot d'agneau rôti pour le printemps et l'été (et probablement la dernière à moins que je décide d'expérimenter avec une version plus sombre, mysterieuse et fumée #4). Les 2 versions précédentes étaient une version hivernale plus douce et sucrée avec des fruits secs et chataîgnes (voir la recette ici) et avant cela, la version automnale plus terreuse, cuisinée dans un nid de foin mais toujours similaire en saveur et en esprit comme celle-ci (voir recette ici) mais pas pareil.
Comme vous le savez peut-être, Pâques arrive assez tôt cette année (plus tôt pour les fêtes catholiques et protestantes et une semaine plus tard pour les orthodoxes), mais encore trop tôt car il fait encore hiver. Je suppose que tout le monde préparera leur gigot d'agneau au four cette année et non à l'extérieur sur une broche qui est une «histoire complètement différente» et d'un autre «esprit» et probablement le meilleur souvenir culinaire que vous pourriez avoir parce que c'est chaotique (dans le bon sens du terme) et tout le monde ne cesse de picorer la viande (et de se remplir la panse) alors que la bête entière tourne et cuit toujours ... très "vieille école" !
L'idée ici est que l'enrobage (non, pas le dérobage) & la fermeture hermétique de tout (viande et légumes) dans un «emballage en papier» nécessite une cuisson plus lente, fournissant un résultat très tendre, qui fond dans la bouche, finalisé par une touche finale de cuisson-éclair rapide à haute température dans un four plus chaud pour tout croustiller un peu.
Oui, c'est ma méthode préférée.
J'aimerais pouvoir revivre tout ça avec tous les membres de ma famille (grandparents, oncles, tantes, et cousins germains ou pas, et tout le village) dans un pâturage de campagne en Grèce, de préférence au nord près du Mont Olympe dans le village de Pythio (dans la vallée) ou encore mieux dans le magnifique Livadi (perché sur une colline) très proches l'une de l'autre et les deux à Larissa, en Thessalie, au nord de la Grèce.
Et voilà un autre souvenir d'enfance (je crois) mais qui se souvient vraiment de ce qui est réel ou imaginé ?! . . . :)